Pour la première fois en France, un programme ambitieux sur l’Economie Sociale et Solidaire est présenté lors de l’élection présidentielle. En tant que candidate du Parti Socialiste, Anne Hidalgo est fière de porter et de promouvoir davantage d’ESS en France.
Animée par la conviction que l’ESS doit devenir le modèle économique de référence dans notre pays, Anne Hidalgo veut favoriser les valeurs de ce secteur économique, représentant actuellement plus de 10% du PIB français. Les entreprises de l’ESS sont pionnières en matière de transition écologique, elles sont les laboratoires d’une nouvelle citoyenneté et portent au quotidien des valeurs de solidarité et d’inclusivité envers tous nos concitoyens.
Notre programme a l’ambition de faire franchir à l’ESS le seuil des 25% du PIB lors du mandat présidentiel. Les valeurs et pratiques de l’ESS sont des espoirs et opportunités de changement et de durabilité pour toute la société française dont tous les citoyens doivent bénéficier.
Pour atteindre cet objectif, des mesures ambitieuses seront mises en place :
- La nomination d’un ministre de plein exercice, chargé de l’Economie Sociale et Solidaire, ainsi que de référents dans chaque ministère, permettant une action publique continue. Il faut renouer avec la dynamique des avancées impulsées en 2014 par la loi Hamon. Le rôle de ce ministère sera transversal, il sera au cœur des arbitrages sur toutes les politiques publiques : alimentation, politique agricole, éducation, santé, lutte contre les discriminations, etc. En plus de ce ministère, la nomination de référents ESS dans l’équipe rapprochée de chaque membre du gouvernement permettra d’assurer une action publique continue.
- Des clauses sociales, en plus des clauses écologiques, seront obligatoirement intégrées aux marchés publics. Les grands investissements, les achats et les délégations doivent prendre en compte ce volet social. L’exemple des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris sera le fil conducteur de cette politique publique : le marché des Jeux a été remporté par plus de 200 entreprises de l’ESS, permettant à l’ESS de remporter 25% des marchés publics. De plus, lors des plans de relances, il faudra assurer le volet social en conditionnant les aides : au non-recours aux paradis fiscaux, au partage de la valeur au bénéfice des premiers de corvées et à une trajectoire carbone compatible avec les accords de Paris.
- Plus de moyens donnés à l’ESS, grâce à un changement d’échelle financier. L’ESS doit avoir accès aux mêmes possibilités de financement que le numérique ou l’industrie. Pour le permettre, la réforme du crédit d’impôt recherche et la mobilisation de la banque publique pour financer l’innovation sociale s’imposent. Les fonds régionaux, soutenus par l’Etat, assureront le développement et la pérennité des initiatives grandissantes dans les territoires ruraux et urbains. La relocalisation des activités, la transition des entreprises vers l’ESS et l’extension des dispositifs de l’ESS, permettant l’insertion de tous les citoyens par le travail, sont des enjeux primordiaux dans nos territoires, qu’il faut veiller à rendre possible. L’Etat accompagnera la création de 250 000 emplois inclusifs, notamment dans les nouveaux métiers de la transition écologique et du lien social. De plus, les salariés et bénévoles de l’ESS, en première ligne dans la pandémie, ne doivent pas être oubliés, un plan de revalorisation des salaires et des formations sera mis en place.
- L’apprentissage de l’ESS, indispensable à l’éducation des futures générations. Il est indispensable de former et de sensibiliser les générations futures, sur nos façons de produire, d’échanger et de consommer. Il faut que l’école permette de découvrir et d’expérimenter l’ESS. Dans l’enseignement supérieur, l’intégration de l’ESS dans les domaines des sciences économiques et politiques sera garantie.
Vous l’aurez compris, l’objectif d’Anne Hidalgo est d’entraîner l’économie et toute la société française vers des pratiques plus solidaires et plus durables. L’ESS a développé un modèle d’entreprise inclusive, fondée sur le partage de la valeur et l’attention à la planète. La réforme européenne en cours sur la finance durable pourrait permettre d’enfin tenir compte des conséquences sociales et environnementales de l’activité des entreprises. Aussi, la candidate socialiste portera cette voix au niveau européen, et au sein des Nations Unies pour pérenniser le nouvel ordre économique mondial que l’ESS défend.
Anne Hidalgo veut porter haut les valeurs de l’ESS, dans lesquelles elle croit profondément. Solidarité, durabilité, inclusivité sont les mots clés de l’économie française de demain.
Vous pouvez lire la lettre ouverte d'Anne Hidalgo aux acteurs de l'ESS sur Alternatives Economiques.